Accrocher mes Ombres à ton Soleil
Je ne sais pas si j'arriverai à accrocher mes ombres à ton soleil. C'est une pensée qui me traverse souvent l'esprit. L'idée que mes zones sombres, mes craintes et mes incertitudes, ne trouveront jamais leur place dans ta lumière éclatante. J'ai toujours eu ce doute, cette crainte de ne pas être assez lumineux, assez optimiste, assez tout. Mais je continue, malgré tout, à essayer de me rapprocher de ta clarté, comme si je pouvais m'y fondre et effacer toutes les parties de moi qui me paraissent indignes de ta présence.
Je ne sais pas si j'arriverai à allumer le rêve dans tes nuits noires. Parfois, je me sens comme un intrus, quelqu'un qui ne devrait pas être là, tentant de raviver une flamme qui pourrait s'éteindre à tout moment. J'aimerais croire que je peux apporter de la chaleur à tes jours glacés, mais je ne suis qu'un frisson, un souffle timide qui a peur de disparaître. J'aimerais être celui qui réchauffe les fleurs sous la neige, mais je me sens souvent comme une ombre qui s'accroche désespérément à ton soleil.
Bien souvent, quand tout est amer, mes mots sont comme un peu de taire. Je ne trouve pas toujours les bonnes paroles, celles qui apportent du réconfort, qui dissipent les doutes. Mais il y a quelque chose en moi qui me pousse à continuer, à parler même lorsque les mots semblent vides de sens. Peut-être que c'est simplement le besoin de te sentir proche, de te montrer que je suis là, même si je ne sais pas toujours quoi dire.
Pour endormir la peur et entendre ta voix, je me noie aussi. Je passe des heures à te parler de rien et puis de tout, espérant que mes mots te parviennent, même s'ils sont confus ou décousus. C'est comme une tentative de me raccrocher à toi, de trouver un moyen de faire briller un peu de lumière dans mes propres nuits noires.
Et je compte comme je peux: un, deux, trois, beaucoup. Je compte les moments, les instants où je te sens près de moi, les éclats de rire, les sourires partagés. Je compte les battements de cœur, les fois où je me sens en sécurité simplement parce que tu es là. J'aimerais, ainsi, réveiller tous ces mots couchés sur la plage, les bousculer un peu quand les vagues s'agitent, pour voir s'ils peuvent former quelque chose de beau, quelque chose qui réchauffe.
Mais malgré toutes mes tentatives, des pieds à la tête, je ne suis qu'un frisson. Une brise légère qui tente de s'accrocher à la tempête. Pourtant, je t'aime avec ma peau. Chaque fibre de mon être vibre à ta présence, chaque contact me rappelle que je suis vivant, que je peux ressentir. Et je t'aimerai toujours plus loin que les mots ne le diront. Parce que parfois, les mots ne suffisent pas, et que l'amour se manifeste dans les gestes, les regards, et ces moments de silence qui disent plus que des discours entiers.
Je ne sais pas où cela nous mènera. Peut-être que mes ombres finiront par trouver leur place dans ta lumière. Peut-être que mes frissons deviendront des vagues de chaleur. Je ne sais pas. Mais je sais que je suis prêt à essayer, à continuer à parler de rien et de tout, à compter les moments et à t'aimer avec ma peau. Parce qu'il n'y a pas d'autre façon de faire, parce que l'amour, c'est parfois tout ce que nous avons.


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